Désinformation en santé, nage en eaux troubles

Quand on pense à la désinformation en santé, on pense surtout à la période Covid qui a été un grand révélateur de sa mécanique et de son impact délétère en termes de santé publique. La désinformation en santé a malheureusement toujours existé, cependant elle s’est amplifiée avec les nouveaux réseaux de communication et la viralité exceptionnelle que permettent les réseaux sociaux.

Les infox entrainent confusion et méfiance avec une difficulté grandissante pour le public de démêler les informations vérifiées scientifiquement des autres. Cette érosion de la confiance dans les institutions et les scientifiques amènent certains à prendre des risques pour leur santé tant physique que psychologique avec un éloignement du système de santé. Au-delà de la perméabilité qu’elle permet aux diverses dérives sectaires, la désinformation est un moteur du déclin démocratique et devient donc un sujet majeur pour tous les citoyens.

À retenir

De nombreuses institutions se sont penchées sur les solutions de lutte contre la désinformation telles que l’OMS ou encore le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies. Ce combat va devoir passer selon eux par l’éducation avec une montée en compétence de la littératie numérique et le développement de l’esprit critique, une réglementation communes visant à la coopération entre Etats afin de promouvoir la protection des droits de l’Homme, ou encore plus de transparence des plateformes dans les algorithmes et la politique de modérations. Ces solutions semblent accessibles, mais presque inatteignables dans un monde où celui qui détient les données et leur stockage règne en maître. De grandes transformations seront nécessaires, à voir quels seront les déclencheurs qui les permettront.